Le saccage d’une exposition d’art ne doit pas devenir une banalité.

L’exposition « Benzine Cyprine » de la photographe Kamille Lévêque Jégo a été saccagée dans la nuit du 25 au 26 avril au centre d’art et de photographie NegPos à Nîmes. Cette exposition, détruite à90%, présentait un reportage fictionnel teinté d’humour, sur un gang fictif de femmes, les « BenzineCyprine » qui mettaient en scène des images à caractère parodique de femmes puissantes empruntant aux stéréotypes cinématographiques ou publicitaires sur les violences de gangs d’hommes.

Cette destruction, qui n’a pas été revendiquée, a été renforcée par des tags de sexe d’hommes pénétrant des vagins, qui ont été bombés sur les murs du lieu d’exposition.

Le point de vue de l’artiste envers les violences masculinistes faites aux femmes et les stéréotypesassociés au genre féminin tout comme sa force visuelle de retournement, peuvent heurter certainsspectateurs, cependant un lieu d’exposition doit rester un lieu de dialogue. La destruction d’une exposition, qui suit la récente attaque de l’exposition de la photographe Sandra Reinflet à Saint-Denis, n’est pas admissible tant un tel acte rappelle les pires périodes de notre histoire nationale.

L’Observatoire de la Liberté de Création dénonce ces actes de vandalisme qui représentent un danger pour notre démocratie et doivent être dénoncés et combattus. Il apporte tout son soutien à l’artiste Kamille Lévêque Jégo, à la galerie NegPos et à son directeur, Patrice Loubon.

Paris, le 9 mai 2025

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